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La carte de vœux ou le miracle de Noël
La carte de vœux
ou le miracle de Noël

En cette fin d’année, tout annonceur qui se respecte souhaite de bonnes fêtes à ses clients, ces derniers ouvriront bien évidemment sa missive dans un élan d’enchantement.  La carte de vœux, ce marronnier aux allures simplistes s’avère en réalité un peu moins magique qu’imaginé.

Tout commence en août, ambiance caniculaire, effectifs en vacances et stagiaires aux aguets. L’agence profite de cette période creuse si française pour anticiper les futurs projets. On y pense, sans vraiment y penser. On se dit que l’on peut de toute façon repousser l’échéance. On aimerait croire à un miracle du calendrier, cette année peut-être Noël ne tombera pas un 25 décembre. Et pourtant, Mariah Carey n’est pas bien loin malgré la chaleur moite de l’été.  Voici en résumé la demande du client tant redoutée : « All I want BEFORE Christmas is a beautiful carte de vœux »*. Et ses desiderata ne doivent en aucun cas se transformer en idées ratées.

Quatre mois pour concevoir une créa de 4 lignes routée un 24 décembre, cela semble facile, simple et basique diront certains. Dans la réalité, la majorité des annonceurs pensera à la carte de vœux à l’automne et transmettra à son agence un courriel mentionnant « Urgent !!!» un 15 novembre. Orage, ô désespoir Jésus revient parmi les siens (et avec lui les festivités de fin d’année).  Au fil des mois et des semaines, ce brief récurrent, qui rappelons-le fait son retour TOUS les ans, va prendre des allures de sujet hautement stratégique. On aurait presque envie de réunir un conseil de défense pour en saisir toutes les nuances.

Il convient évidemment de se poser les bonnes questions. Souhaite-t-on un Joyeux Noël ? Une bonne année ? De bonnes fêtes ? Les deux ? Version imprimée ?Digital ? Et si on faisait un sapin en papier d’art recyclé de 30 cm en origami qui tient dans une enveloppe A5 avec des confettis dorés ? De vraies interrogations, et une deadline pas vraiment extensible. En effet, personne n’a encore eu l’audace d’envoyer ses bons vœux au mois de mai.

Une fois la forme à peu près débroussaillée (tout comme le sapin), le contenu sera sujet à différents débats. Le wording doit être traditionnel mais moderne, il conviendra de révéler toute l’ambition de l’entreprise, sans oublier ses valeurs (et éventuellement l’engagement envers une cause noble). Le tout en 100 caractères maximum, signature du DG comprise. Quant au visuel, ce dernier doit être chaleureux, authentique, familier et original. Et c’est donc parti pour la banque d’images, les chiots trop mignons, la petite fille qui sourit au pied du sapin ou le massif enneigé « qui ne doit pas trop faire américain quand même ». Un shooting peut-être également envisagé, ambiance du Grand Nord garantie dans un studio d'Ile-de-France.

 

Si la forme peut paraitre classique(et le fond carrément désuet), la carte de vœux évolue au fil des années. Les vœux en vidéo de certaines grandes agences sont même très attendus et extrêmement bien relayés sur les réseaux sociaux. Et si pour réussir ses vœux il fallait sortir du cadre ? Faire intervenir ses employés ?Témoigner de ses valeurs ? Et si la sempiternelle carte de Noël devenait une communication de conviction ? Chez Collective, on ne prétend pas égaler Maurice, on a néanmoins toujours de belles idées pour clôturer l’année et surtout ouvrir un nouveau chapitre.  

*Pour Noël, je veux une belle carte de vœux.

(Il faut toujours respecter la loi Toubon)